Archives 1937-1945

Procès-verbaux du Conseil d’Administration

Procès-verbal du mardi 25 mai 1937 à 9h30

 

Mme la Directrice rappelle que l’exercice a été de très courte durée – un trimestre – puisque le lycée n’existe que depuis le 1er octobre dernier.

 

  • Velums et rideaux noirs pour la salle de dessin et la salle de couture

Le crédit pour achat de rideaux noirs et de velums pour les salles de dessin et de couture soulève au moins une objection. Pourquoi l’éclairage de la salle de dessin est-il bilatéral nécessitant la pose de rideaux noirs ? Alors qu’il devrait être unilatéral ? Mais puisque la construction a été ainsi prévue, il n’y a rien d’autre à faire qu’à consentir le crédit demandé (10 710 francs) – ce que fait le Conseil.

 

  • Achat d’estrades

Les classes une fois installées, on s’est aperçu que la petite estrade suffisant juste à élever le bureau du professeur aurait dû être complétée par une autre estrade devant le tableau. Actuellement les tableaux sont placés trop bas et les élèves assises au fond de la classe n’en voient pas la partie inférieure. Les membres du Conseil vont constater le bien-fondé de ces explications dans une salle de classe voisine et conviennent de l’intérêt qu’il y aurait à obtenir les estrades demandées pour lesquelles un crédit de 7200 francs est nécessaire.

 

  • Fourniture de mobilier

Le Conseil approuve encore la demande de crédit de 2600 francs pour complément de mobilier dans le Cabinet de la Directrice ( 4 fauteuils supplémentaires), mais il réserve la demande de crédit de 954 francs pour grands rideaux dans sa propre salle des séances, en déclarant que le cadre est déjà très beau et que ce luxe est inutile.

 

 Procès-verbal du 30 novembre 1937 à 10h00

Le Conseil d’Administration examine un projet de mobilier pour la Salle des Professeurs et approuve l’achat des casiers indispensables. Mme Cadesson, Professeur, dit, en effet, combien il est gênant de ne pouvoir laisser au lycée ni cahiers à corriger, ni livres personnels.

 

 

Procès-verbal du mercredi 30 mars 1938 à 9h30

Mr Morel demande s’il n’y aura jamais moyen de prévoir au moins un ascenseur dans la maison. Mme la Directrice répond qu’elle a presque renoncé à poser à nouveau la question, bien que la maison soit extrêmement fatigante et que cette dépense paraisse particulièrement utile, s’étant heurtée à un refus du Ministère. Le Conseil d’Administration pense qu’il faut revenir à la charge et déclare qu’un vœu sera émis jusqu’à ce que satisfaction soit donnée.

 

Procès-verbal du lundi 5 décembre 1938 à 16h30

La question des ascenseurs du lycée est posée à nouveau et avec beaucoup d’insistance par Mme la Directrice. Il est indispensable dans cette maison si vaste, si difficile à surveiller, que deux ascenseurs au moins soient construits. Les comptes de l’architecte étant maintenant arrivés et laissant un reliquat important, il est d’autant plus facile de faire droit à la requête exprimée. Cette question devrait être examinée avant le 31 décembre 1938. Le Conseil qui avait déjà pris l’initiative d’émettre un vœu dans ce sens par la bouche de Mr Morel approuve très chaudement cette demande des plus justifiées.

 

Procès-verbal du vendredi 31 mars 1939 à 17h00

 

  • Construction d’un abri voûté

Enfin, Mme la Directrice indique l’insuffisance des sous-sols de l’établissement en cas d’hostilité et de bombardement aérien où le lycée serait susceptible de fonctionner, après la période initiale de fermeture, correspondant à la mobilisation. Que ferait-on alors des enfants ? Il n’y a pas d’abri dans le voisinage. L’ingénieur chargé de la Défense Passive juge impossible de creuser des tranchées dans le Jardin et a préconisé la construction d’un abri assez vaste plutôt de deux abris situés à une certaine distance l’un de l’autre. Malgré la dépense élevée (196 250 francs) qui incomberait peut-être au Budget National de la Défense Passive, le Conseil approuve la construction de ces abris.

 

  • La question des ascenseurs

Le Conseil émet à nouveau le vœu que deux ascenseurs soient construits dans cette vaste maison dont toute une aile compte 4 étages. Mr l’Inspecteur Général assure qu’aucun refus n’a été opposé à cette demande et qu’on peut espérer une solution favorable.

 

Procès-verbal du samedi 6 janvier 1940 à 9h00

 

  • Horaires de guerre

L’inspecteur explique au Conseil la nouvelle organisation des études qui comporte moins d’heures de présence au Lycée et plus de travail à la maison. Cette organisation donne satisfaction. Cependant Mme Ruscher professeur d’allemand signale l’insuffisance de l’horaire d’allemand (notamment dans la classe de 6ème – 2 heures). M. l’Inspecteur indique que les classes de l’après-midi pourront être prolongées d’une heure dès le 15 février et qu’il y aura lieu alors d’accorder plus de temps à l’étude des langues et de l’Histoire naturelle en particulier.

 

Procès-verbal du lundi 6 janvier 1941 à 10h30

 

Le Conseil d’Administration du lycée Marie Curie s’est tenu le lundi 6 janvier 1941 dans le Cabinet de la Directrice (transféré au lycée Lakanal).

 

  • Exposé du projet de budget pour l’exercice 1941

Madame la Directrice indique les bases sur lesquelles le budget a été établi : 600 élèves dont 66 seulement appartenant à une catégorie payante. Cet effectif est plus élevé que celui de l’an dernier (389) où les admissions été conditionnées par les possibilités d’abri, mais il est bien inférieur à celui de 1938 (850) et à ce qu’eût été le chiffre de la population scolaire en 1939, alors que l’établissement  après 3 ans de bon et fructueux travail, se trouvait en plein essor. Cette année, la rentrée tardive et longtemps incertaine, a réduit le nombre des inscriptions surtout dans les classes primaires. Parmi les élèves des classes secondaires, Mme la Directrice indique qu’elle a elle-même orienté un certain nombre d’enfants habitant Paris vers les lycées Fénelon et Victor-Duruy. La question des locaux a empêché de réunir la demi-pension et les trajets quotidiens eussent été bien longs et bien fatigants pour des élèves habitant aussi loin.

 

Etant donné toutes ces circonstances le projet de budget est établi de façon un peu théorique. Ainsi les divers crédits pour les dépenses d’enseignement ont été maintenus : ils seraient surtout nécessaires si l’immeuble du lycée Marie Curie était rendu à sa destination scolaire. De toute façon cependant il y aurait des acquisitions à faire si la situation actuelle se prolongeait.

 

  • Installation d’un poste téléphonique dans l’appartement de la Directrice

Mme la Directrice demande enfin l’installation du téléphone soit effectuée par les soins du lycée dans l’appartement qu’elle occupe en ville depuis que le lycée Marie Curie et les appartements sont à la disposition de l’autorité allemande. Au point de vue service il lui serait indispensable de pouvoir communiquer quand elle ne se trouve pas à son Cabinet du lycée Lakanal.

 

Procès-verbal du mardi 28 mars 1944 à 9h30

 

  • Acquisition de bancs pour les abris

Depuis quelques semaines, l’Administration supérieure est préoccupée de la fatigue qu’impose aux élèves la station debout dans les abris. M. le Recteur vient de transmettre la note suivante : « Comme suite à ma circulaire du 18 février 1944, concernant les progrès à réaliser dans les abris au point de vue des sièges, je vous prie de bien vouloir faire établir d’urgence par l’architecte de votre établissement, un devis correspondant au nombre de bancs que vous estimez nécessaires».

 

Mme Catesson, Professeur et de plus maman d’une élève de Seconde, indique en effet combien les élèves sont fatigués quand l’alerte se prolonge comme c’est souvent le cas. La Directrice du lycée demande à M. l’Inspecteur si les instructions concernant la descente des élèves aux abris ne seraient pas susceptibles d’être revues, puisque à l’expérience le danger aérien paraît minime dans cette région de Sceaux où il n’y a aucun objectif militaire.

 

Procès-verbal du vendredi 21 décembre 1945 à 9h30

 

L’inspecteur souhaite la bienvenue au nouveau Conseil d’Administration qui tient séance depuis la première fois depuis la Libération et le remercie d’avance de l’intérêt qu’il va prendre à tout ce qui concerne l’administration du lycée. Il salue en particulier Mme Joliot-Curie dans cette maison qui porte le nom de Marie Curie et que la guerre a épargnée.

 

Mme la Directrice donne lecture de son rapport sur le budget de l’exercice 1946, établi d’après le chiffre de la population scolaire au 30 novembre. Elle souligne en particulier l’accroissement important de l’effectif depuis que le lycée Marie Curie a été rendu à sa destination scolaire : l’effectif total est passé de 680 à 957 et l’effectif des demi-pensionnaires de 195 à 484.